Alcudia, le premier village

Le premier village voit le jour à Alcudia, petit village de pécheurs situé sur l’ile de Palma de Majorque aux Baléares.
Gérard BLITZ avait acheté du matériel de surplus américain. (Maurice BLITZ, père de Gérard et de Didy lui avait procuré les fonds nécessaires en vendant la maison d’Anvers). L’armée américaine, cantonnée en Allemagne, faisait ses bagages et vendait le surplus. Les tentes trop « militaires  » furent à Alcudia gratifiées de noms de stations de métro, de fleurs, ou de quartiers parisiens pour remplacer les numéros qui rappelaient encore que la seconde guerre mondiale venait de se finir quelques années auparavant.

Une annonce dans l’Équipe et son équivalant sportif anversois et quelques affichettes faisaient la réclame de ce nouveau concept de vacances.
Les inscriptions des adhérents, le terme de GM est venu plus tard, s’effectuaient au 9 de la rue Buffaut dans le 9ème arrondissement de Paris par Gérard et Claudine BLITZ. En Belgique, le bureau était installé à Anvers au 4 rue Anselme. Le prix pour 15 jours de vacances tout compris aux Baléares était de 16 800 anciens Francs.
A l’automne 1950, Gérard recherche un fabriquant de tentes afin de remplacer les tentes d’Alcudia issues du surplus américain. Il faut préparer la saison suivante. Sur la liste des fabricants de tentes qu’il se procure auprès de la chambre de commerce figure le nom « Trigano père et fils »  avec un numéro de téléphone. L’histoire dit que Gilbert TRIGANO décroche à l’autre bout, car il était à proximité du téléphone lorsque Gérard BLITZ appelle. La société « Trigano père et fils » est également devenu la même année le fournisseur pour le club du Village Magique de Paul MORIHIEN.

Le début des années 50 marque le développement de l’association Club Méditerranée. De nouveaux villages voient le jour petit à petit sur le bassin méditerranéen. Après Alcudia qui ne vit que durant l’été 50, c’est Golfo di Baratti en Italie (Toscane) que les GMs découvrent à partir de 1951. Corfou que l’on appellera par la suite Ipsos Corfou en 1952, Marina di Campo (Ile d’Elbe) et Becici (Monténégro/Yougoslavie) en 1953 sont les premiers villages de l’association.
1952, c’est aussi une expérience hors du commun que vivent certains GM au village d’Helsinki. Village éphémère installé le temps des JO d’été 52 qui se déroulent en Finlande. L’association Club Méditerranée ouvre également en 1953 en plein cœur de Rome à une centaine de mètres à peine du Vatican le Californian Garden.

Durant les 4 premières années, les villages (excepté le Californian Garden de Rome) sont des villages de tentes à l’image d’Alcudia. L’entreprise Trigano père et fils absente pour Alcudia est devenue, dès l’automne 1950, le fournisseur du Club Méditerranée pour les toiles de tentes. Ainsi Baratti, Corfou, Monténégro, Elbe et Capri vont disposer de tentes spacieuses de 3 mètres sur 3 et 2.70 de hauteur. Les commodités sont regroupées dans des lieux que l’on appelle thermes ou blocs sanitaires, équipées de lavabos à écoulement individuels et de douches (certaines ouvertes, d’autres fermées). Les premiers villages connaissent beaucoup d’adaptations, de bricolages divers notamment au niveau plomberie et électricité et c’est parfois le système D qui l’emportait. Certains GMs mettent même la main à la pâte en participant aux travaux.

Tout le monde se connait dès l’arrivée au village et le tutoiement est déjà utilisé. Il faut souligner que le transfert depuis Paris jusqu’aux villages dure parfois plusieurs jours (2 jours1/2 pour Corfou en 1953 avec train jusqu’à Venise puis bateau, 1 mois de bateau pour Tahiti en 1955). Cela permet facilement de lier connaissance avant même l’arrivée au village. On y trouve l’origine des tables de 8 du restaurant. 8 parce que c’était le nombre de couchettes dans un compartiment de train. Le ski nautique, la plongée sous marine font partie des sports vedettes proposés dans ces premiers villages. On joue également au volleyball, à la pétanque.

1954 est doublement une année importante pour le Club Méditerranée. D’une part, il franchit la Méditerranée et ouvre le premier village en Tunisie sur l’ile de Djerba le long de la plage de Seguia et d’autre part c’est aussi l’arrivée des premières cases polynésiennes destinées à remplacer les tentes qui commençaient à donner des signes de fatigue. On doit l’invention des cases polynésienne à Claudine BLITZ, la femme de Gérard BLITZ.
Les cases sont testées à Corfou avant d’être implantées ensuite petit à petit dans les autres villages existants.

Durant ces premières années, il est en concurrence directe avec le club du Village Magique qui ouvre également de son coté des villages de tentes en Europe à Plansee dans le Tyrol Autrichien et à Cefalu en Sicile face au célèbre rocher. On fait la queue dehors rue de la Bourse devant le Club Méditerranée et il en est de même rue de la Boétie devant les Villages Magiques.  En 50, le Club Méditerranée accueillit 2 300 adhérents (GM est apparut en 1951 ainsi que TGM (équivalent de Millésia à l’époque!!). 3 ans plus tard, le chiffre passe à 7 000 GM.

L’histoire aurait pu être belle comme un conte de fée, s’il n’y avait pas eu la question financière. Tout cela est effectivement bien beau, mais  coute cher, très cher et les finances de chacun des 2 clubs deviennent désastreuses. Les dettes gonflent d’autant plus que la méthode de contrôle des règlements et des cotisation de chaque adhérent est plus qu’artisanale et occasionne beaucoup d’oublis. Les 2 clubs doivent de l’argent à la Société Trigano pour la location des tentes (Trigano étant le fournisseur des 2 associations), mais aussi à la SNCF… . Gilbert TRIGANO est un des acteurs principaux pour la réunion des 2 clubs qui s’effectuera en 1955.
En 1957,  l’association Club Méditerranée adoptera les statuts de Société Anonyme à capital variable et rachète au passage le Club Polynésie qui vient de mettre la clef sous la porte. Le nombre de GM passe alors à 22 000.

Au cours de ces premières années d’existence, certains co-créateurs des Villages Magiques rejoignent l’association du Club Méditerranée. Dimitry PHILIPPOFF en 1951, l’année suivante Judith BLITZ (Didy). Tous les 2 sont promus chefs de villages. Il marque de leur emprunte l’histoire du Club Méditerranée.
Lors de la fusion des 2 clubs, Paul MORIHIEN entre dans l’équipe et s’occupe plus précisément de la publication du Trident.

Videos

Alcudia 1950
Montage photos et vidéos
Collierbar

Pleokatriza Corfou et Parga
films de Marcel Contal
Collierbar

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3 commentaire

  1. Bonjour j ai trouvé une perle dans les archives de la téléviesion suisse Romande (rts archive) 1970 Villars palace saison hivernale environ 52 min avec mon b-père je montait avec son camion car livrais les fruits et wlégumes dans ce club et petit vers les 7 ans je me souviens avoir vu les spectacles et des films le week-end là planète des singes ainsi que ces buffets où la nourriture était basée sur la quantité et les vingt mètre de buffet salutations Christophe

  2. je recherche l adresse exacte de l ancien club med de montalivet où je suis allée quand j étais enfant ( entre 1968 et 1970 environ),merci de me l indiquer si vous avez l info 🙂

  3. Bonjour,
    Très chouette site que je découvre par hasard.C’est toute l’histoire du Club que m’a raconté ma mère qui,avec mon père,faisaient partie du personnel du village d’Alcudia.Selon mes infos,je fus le premier à être « décoré » du fameux trident!…..j’avais 1 an à l’époque,j’en ai 74 aujourd’hui.Tout se tient.J’ai été pendant longtemps en possession du premier dépliant du village d’Alcudia mais il m’a malheureusement été volé.
    Bien à vous,
    Raymond Chevreau

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